L’ambassadrice de la RDC à Paris soupçonnée de malversation financière.
Madame Isabel Tshombe, ambassadrice de la République Démocratique du Congo à Paris soupçonnée de malversation financière est rappelé à Kinshasa. Elle doit justifier d’un déficit de trésorerie d’environ 1,8 million d’euros pour la vente des passeports, de frais de visas et autres actes de chancelleries.
La République démocratique du Congo a rappelé son ambassadrice à Paris, madame Isabel Tshombe, soupçonnée de malversations financières portant sur plusieurs millions d'euros, des accusations rejetées samedi 31 décembre par la diplomate qui a qualifié ces allégations de « forfaiture ».
Connue pour sa maitrise de la langue de Molière, madame Tshombé a elle-même creusé sa tombe. A l'origine, un antagonisme avec le ministère des affaires étrangères dont elle dépend à propos de nombre des personnes de sa famille.
Suite à sa nomination à paris, elle aurait réclamé son regroupement familial de 20 personnes en plus. Une demande à laquelle le ministère n'aurait pas répondu rapidement. Pour cela, madame Tshombe aurait écrit au président de la république, monsieur Félix Tshisekedi.
Selon nos sources, le service de la présidence RDcongolaise aurait voulu savoir plus sur la composition de la liste des membres de sa famille, en plus de ceux qui étaient arrivés déjà Paris. Une enquête aurait été menée au sein de l'ambassade.
En poste à Paris en France depuis janvier 2022, Isabel Tshombe est sommée de rentrer à Kinshasa avant le 15 janvier de cette année, selon une note du ministre des affaires étrangères évoquant des malversations financières dont sa responsabilité personnelle semble engagée pour un montant de 2 653 142,76 euros en 11 mois de gestion de l'ambassade, d'après les conclusions d'une mission de contrôle effectuée en novembre, écrit M. Lutundula dans cette note. Cette correspondance a été confirmée par le ministère congolais des affaires étrangères.
« Sereine, rigoureuse et "droite dans mes bottes", je le reste », a réagi samedi sur Twitter Isabel Tshombe, qualifiant de « forfaiture » cette « note mouillée d'acide » du chef de la diplomatie congolaise. « Est-ce fortuit ? Savoir dire non à une forfaiture a un prix et je le paye. Rendez-vous à Kinshasa, il n'y aura pas d'honneur perdu ! », a ajouté Mme Tshombe.
A Kinshasa, face à l'inspection générale des finances, IGF, l'ambassadrice devra justifier d'un « déficit de trésorerie » d'environ 1,8 million d'euros pour la vente des passeports, de frais de visas et autres actes de chancelleries effectués pendant la période de janvier à novembre 2022, selon le document. Le ministre Lutundula reproche encore à la diplomate « le non-versement au profit du trésor public » d'un montant de 2,5 millions d'euros pour les trois dernières années.
Mme Tshombe est aussi accusée de s'être octroyée des avantages illicites exorbitants tout comme d'avoir donné les mêmes avantages aux membres du personnel diplomatique en termes de primes et autres aides financières.
D'après les observateurs, « Madame l'ambassadeur » n'a-telle pas, elle-même creuser sa tombe ? Reste à savoir si le chef de l'état, Félix Tshisekedi, qui a fait de la lutte contre la corruption son chemin de bataille, va -t-il l'enterrer ? @NG