RDC, le terroir des épidémies, dont Ebola ?
Le ministre de la santé publique de la république démocratique du Congo a annoncé la semaine dernière la fin de la propagation de l’épidémie Ebola, déclarée à Likati, dans la province du Bas-Uélé. Par ailleurs, les mesures efficaces de prévention pour éviter une nouvelle épidémie, dans cette province et dans tout le pays sont inexistantes.
Le ministre de la santé publique de la république démocratique du Congo a annoncé la semaine dernière la fin de la propagation de l’épidémie Ebola, déclarée à Likati, dans la province du Bas-Uélé. Par ailleurs, les mesures efficaces de prévention pour éviter une nouvelle épidémie, dans cette province et dans tout le pays sont inexistantes.
La République Démocratique du Congo doit lutter contre la déchèterie sauvage dans ses grandes villes et les épidémies dans ses campagnes. Le dernier en date est l’épidémie d’Ebola.
Ce virus Ebola est l'agent infectieux qui provoque chez l'humain et les autres primates des fièvres souvent hémorragiques (la maladie à virus Ebola). La transmission entre humains a lieu avant tout par contact direct avec des fluides corporels.
Il n'existe ni traitement qui puisse guérir la fièvre Ebola, ni vaccin homologué pour prévenir cette fièvre hémorragique à virus Ebola. Les soins dispensés ont pour but de lutter contre les symptômes provoqués par la maladie et d’aider le malade à survivre à l’infection.
Selon le ministre congolais de la santé publique, le Dr Ilunga Kalenga Oly ; « A ce stade, nous pouvons dire que la propagation de l’épidémie a été maitrisée et ce, grâce à la qualité des experts nationaux et internationaux dépêchés dans la zone de santé, à la rapidité de la riposte sanitaire coordonnée au niveau central… »
Toutes fois, d’autres facteurs liés au contexte local doivent encore faire l’objet d’investigations scientifiques », a-t-il précisé, sans fixer le délai. C’est ce qui inquiète les habitants de BaS-Uélé. Car, ce n’est pas la première fois que le virus touche les populations dans plusieurs provinces, y compris la capitale Kinshasa.
Le manque d’assainissement, le problème de salubrité, notamment les immondices auprès des habitations, dans lesquelles on trouve des cadavres des bêtes infectés. Le risque de voir d’autres épidémies apparaitre est immense. Outre le virus d’Ebola, le pays connait très souvent des épidémies de choléra, ou de fièvre typhoïde.
Le ministre a signalé qu’au vu des données scientifiques sur le sujet, c’est l’ensemble de mesures conventionnelles de santé publique, déployées par le comité national de coordination de la riposte à Ebola, qui a permis de contrôler l’expansion de l’épidémie. « La période d’incubation maximale du virus Ebola étant de 21 jours et vu qu’aucun nouveau cas n’a été déclaré depuis le 11 mai, date correspondant à l’isolement du dernier cas confirmé, la RDC passe maintenant dans une deuxième phase qui est celle de la surveillance renforcée, étant donné que le cap fatidique des 21 jours est passé », a souligné Dr Oly Ilunga Kalenga.
Selon le ministre, du 21 avril à ce jour, la RDC comptabilise sept cas dont trois probables, antérieur à l’investigation, et quatre confirmés au laboratoire et de tous ces cas, a-t-il dit, on note quatre décédés. « Aucun professionnel de santé n’a développé la maladie, aucun contact des patients décédés n’a développé une fièvre virale hémorragique et tous les tests réalisés sur les cas suspects sont négatifs à ce jour », a indiqué le Dr Oly Ilunga Kalenga.
Le 11 mai 2017, il a été annoncé à l’opinion tant nationale qu’internationale la survenue de la maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Likati, dans la province du Bas- Uélé. Le 12 mai 2017, par arrêté ministériel, le comité national de lutte a été mis en place ainsi que les différentes commissions techniques pour organiser le plan de riposte et empêcher la propagation de la maladie, rappelle-t-on. BMI